Connexion

Présentation de la Commune

Origine du nom

Montayral est supposé tirer son origine de Mons Ayraldi, « le mont d’Ayrald » (Ayrald était le nom porté par un abbé du monastère de Figeac, dans le Lot).
Cette commune est devenue indépendante sur ordonnance du roi le 3 juin 1837. Avant cette date, Montayral n’existait qu’en tant que section de la vaste commune de Tournon, qui englobait alors de nombreuses sections détachées par décision d’État pour devenir des communes autonomes.

Emblème de Montayral

Emblème de Montayral
  • Couronne : représente les cinq châteaux de la commune.
  • Mouettes : symbole des oiseaux remontant le Lot.
  • Casque gallo-romain : évocation du patrimoine historique.
  • Mitre de l’Évêque : rappel des églises Saint-Germain de Montayral et Saint-Martin de Perricard.
Découvrir l'histoire de Montayral

Les Châteaux de Montayral

Histoire

La place prise par Montayral dans le développement économique du Fumélois ces dernières années a généré une évolution, voire une mutation. De commune rurale à habitat dispersé, Montayral est devenue une commune semi-urbaine, gommant quelque peu les traces du passé. Certains diront : « village sans histoire ». Cependant, qu’il est agréable de flâner sur les chemins de randonnée ! Découvrir ici une fontaine, là un four banal, ailleurs une croix, témoignage d’un pèlerinage à l’occasion des rogations ; ou encore un lavoir, un pigeonnier, ou de manière plus évidente, une église ou un château.

« Sans histoire » ? Pas tout à fait. Le Lot, qui borde notre commune, a attiré les hommes depuis la préhistoire. Les silex du Paléolithique supérieur ou du Néolithique, trouvés à Cadamas ou soulevés par quelques socs de charrue, en témoignent. La civilisation gallo-romaine a également laissé des traces. Tout porte à croire que des groupes humains se sont organisés à Cadamas, Garrigues, Cézérac, Caillavet, et Layrole, comme en attestent les découvertes de mosaïques, d’amphores, de tuiles, de fours à céramique et de sépultures.

Jusqu’à l’apparition des chemins de fer, le trafic fluvial a été intense. Il servait au transport de la pierre, du bois de merrain, des châtaignes, du vin de Cahors, du blé du Quercy, des prunes du Rouergue et du Quercy, du charbon de Decazeville, du minerai de fer, des peaux pour les tanneries, des chiffons pour les papeteries, du plomb de Figeac, du cuivre de Najac et Laguépie, sans oublier les produits qui remontaient le Lot, comme les épices. Tout cela nécessitait des aménagements. C’est pourquoi, dès la fin du XIIIᵉ siècle, un nombre croissant de barrages, appelés « passelis » ou « payssières », furent construits pour réguler la navigation et faciliter le passage des endroits difficiles. Deux d’entre eux étaient situés sur notre commune : Celui de Gaillarde, construit par Arnaud de Gaillardel, connu sous le nom de « chaussée de Garrigues », Celui de Fumel, qui fut remplacé en 1942 par le barrage hydroélectrique actuel. Généralement, un moulin, voire deux, étaient construits à l’une ou aux deux extrémités des barrages. Il nous reste aujourd’hui le magnifique moulin fortifié de Garrigues (XIVᵉ siècle). On y observe notamment des meurtrières cruciformes et une élégante échauguette au-dessus de la porte d’entrée en ogive.

Cette activité fluviale nécessitait également l’entretien des chemins de halage et l’aménagement de ports. Cadamas possédait le sien, dont l’importance est attestée par un acte de 1458 identifiant « lo port de Fumel » avec Cadainas, qui devait disposer d’une importante cale d’embarquement ou d’un passage guéable stratégique. De là partait l’une des deux routes traversant la commune :
- La première, venant de Fumel, passait par Cadamas, Garrigues, Le Biac, Grélou, Le Château, Bazérac, et Thézac.
- La seconde, venant de Tournon, passait par Terrin, Cézérac, Le Pesquié, Grimai, Gourdou, en direction de Tournon.

Longtemps après la construction du pont suspendu de Fumel en 1849, un passeur à Cadamas assurait, jusqu’en 1920 environ, la liaison entre les deux rives. Il est vrai que l’activité de l’usine à chaux alimentait ce trafic.

Le Moyen Âge et la Renaissance ont laissé leurs traces à Montayral. La commune compte cinq châteaux, dont deux situés en bordure de rivière.

Châteaux de Montayral

Situé en contrebas, face au château de Fumel, Ladhuie, appelé jadis Laduguie, fut au XIIᵉ siècle une forteresse. Le château médiéval devint, aux XVᵉ et XVIᵉ siècles, une demeure Renaissance telle qu’elle nous apparaît aujourd’hui, avec ses magnifiques fenêtres à meneaux. Peu d’événements historiques sont associés à ce lieu, si ce n’est l’attaque de 1424 par Lancelot de la Barthe, capitaine anglais, qui s’en empara lors de la prise de Fumel par escalade. Peu de temps après, Arnaud de Lustrac, seigneur voisin, reprit Ladhuie.

Plus en aval, face à l’usine de Fumel, dissimulé par une généreuse frondaison, se blottit le château de Cézérac, dont la construction semble remonter au XVᵉ siècle. Lors des guerres de Religion, le seigneur du lieu, converti au nouveau culte, offrit refuge à de Vivant, chef des huguenots. Après la bataille de Libos en 1574, celui-ci parvint à s’échapper en traversant le Lot.

D’après une brève généalogie des seigneurs de Cézérac, plusieurs familles se seraient succédé au château : de Baynac, de Godailh, de Laborie, de Fayolles, et de Brons. À la Révolution, les biens du seigneur Brons-Cézérac furent saisis et vendus comme biens nationaux le 18 fructidor an II (18 octobre 1791). Aujourd’hui, une magnifique desserte est visible dans la salle des mariages de la mairie de Fumel, tandis que Montayral possède la table de la salle à manger.

Le château éponyme de notre commune est le château de Montayral, dont le nom viendrait, selon la légende, de « mont Ayral », Ayral étant un abbé ou évêque de Figeac qui aurait habité ces lieux. Il se situe aujourd’hui sur le chemin conduisant à l’aérodrome, à demi caché par la végétation. Le château fut construit au XIIIᵉ siècle par les seigneurs d’Orgueil. Au XVᵉ siècle, il appartient à la puissante famille de Lustrac, puis passe successivement aux familles Labuissière, d’Escayrac, de Bardin, et enfin de Bourrait. Sur le plan architectural, on peut admirer la présence de belles fenêtres géminées.

Dans la paroisse voisine, le château de Perricard impose majestueusement son architecture. Perricard proviendrait de « Pech Ricard » ou « Puy Ricard », signifiant « mont riche ». Il fut construit en 1565 par Antoine de Raffin sur les bases de l’ancien manoir de ses ancêtres. Le plan était de forme rectangulaire, composé de quatre corps de logis disposés à angles droits et flanqués de tours rondes et saillantes, délimitant ainsi une cour intérieure. Les tours comptaient quatre à cinq étages de feux. Malheureusement, les vicissitudes du temps ont ruiné une partie de cette demeure. Il reste toutefois possible d’admirer son magnifique porche d’entrée, dont l’arc en anse de panier supporte un tympan, surmonté en sa partie supérieure par un arc en tiers-point d’une grande pureté. Au sommet de l’accolade, un singulier motif remplace le fleuron habituel : le sculpteur y a représenté une échauguette crénelée, ornée de meurtrières en croix.

Deux roses épanouies se situent de part et d’autre de l’accolade. Les bâtons écotés et les roses de cette taille sont des éléments décoratifs assez rares pour la période Renaissance. On les retrouve principalement dans une partie du Quercy. Les encadrements des fenêtres et des portes se distinguent par une rare délicatesse. Les cheminées monumentales, les plafonds à la française, et une décoration minutieusement travaillée témoignent d’un grand raffinement. Des graffiti gravés dans la pierre illustrent une vie sociale intense et animée. En un peu plus de trois cents ans, Perricard est passé entre les mains de treize familles différentes. Certaines successions furent particulièrement rocambolesques, notamment celle d’Anne de Bézolles.

Au sud de la commune se trouve le château de Salomon, une magnifique demeure du XVIIᵉ siècle, organisée autour d’une vieille tour carrée. Selon la légende, Henri IV, surnommé le Vert Galant, passant dans le fumélois, aurait laissé un précieux souvenir à une gente damoiselle. Pour la dédommager, il lui offrit le château de Salomon. Parmi les seigneurs qui s’y succédèrent, Folmont est certainement l’un des plus importants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château fut transformé en clinique. L’électricité était alors produite par une génératrice alimentée par les eaux du ruisseau du Dor, situé à proximité.

Les châteaux et les vieilles pierres de Montayral sont les témoins silencieux d’un riche passé historique. La commune semble toutefois avoir été peu impliquée dans les événements locaux, excepté lors des guerres de Religion. Après les massacres des protestants fumélois par les catholiques de Cahors, le 16 novembre 1561, les réformés des communes environnantes, y compris ceux de Montayral, assiégèrent le château de Fumel. Le 24 novembre, ils s’emparèrent du seigneur du lieu, auquel ils infligèrent de terribles tortures avant de l’assassiner. La vengeance fut implacable. Plus de 200 personnes furent accusées et jugées. Une quinzaine d’entre elles furent rouées, écartelées ou pendues. Fumel subit des représailles sévères : une partie de ses maisons fut rasée, ses portes et murailles abattues, et elle perdit tous ses privilèges. La commune dut également payer une lourde indemnité de 320 000 livres.

Montayral aujourd’hui :

Situation géographique :

Montayral se situe à la frontière entre le Quercy et l’Agenais. Le Lot, véritable trait d’union entre ces deux pays, serpente à travers les causses où il est tortueux, avant de s’élargir ici en de larges méandres. Les paysages s’adoucissent progressivement et la vallée devient moins encaissée.

Pour s’en apercevoir, il suffit d’emprunter la route de l’aérodrome, d’où l’on peut admirer un magnifique panorama sur Montayral, ceinturé par la rivière et adossé au Causse.

De là, on peut apercevoir les villages voisins, les églises et les châteaux qui parsèment le paysage.

Montayral appartient à la communauté de communes Fumel Vallée du Lot, qui regroupe au total 27 communes.